Origines et histoire du Blackjack
Contrairement à sa très grande popularité qui fait l’unanimité au sein de ses adeptes et de ses plus grands spécialistes, les origines précises du blackjack continuent de diviser les historiens sur différents points. En effet, alors que certains le disent français, les italiens et les espagnols revendiquent eux aussi la paternité de ce jeu qui, n’aura finalement connu son énorme succès que grâce à un environnement favorable aux Etats-Unis. Nous vous racontons dans cette page spéciale toute l’histoire du blackjack et ses origines.
Le « Trente-et-un », plus vieil ancêtre du Blackjack
En dépit des divergences d’opinion, la plupart des chercheurs reconnaissent le « Trente-et-un » comme le plus lointain ancêtre connu du Blackjack. Il s’agit d’un jeu de cartes qui se jouait avec des mains de 3 cartes et dont le but était, comme son nom l’indique, d’atteindre un total de 31 points. Si son origine réelle divise encore un peu les historiens, tout porte à croire que ce jeu viendrait d’Italie, où il était déjà vraisemblablement joué au XIVème siècle. De là, il se serait ensuite répandu dans le reste de l’Europe, notamment en France, où il est mentionné dans l’ouvrage « Gargantua et Pantagruel » de Rabelais, mais aussi en Espagne, où Miguel de Cervantes y fait allusion dans son roman « Riconete y Cortadillo ».
Le « Sept-et-demi » et le «Vingt-et-un », pères du blackjack moderne
Retour en Italie, au XVIIème siècle. Le succès du « Trente-et-un » a alors fait naître une variante qui sera à l’origine de l’une des principales règles du Blackjack actuel : « le bust ». Nommé « Sept-et-Demi » (Sette e Mezzo en italien), ce jeu intègre en effet une règle liée à la possibilité de « buster » (ou brûler) lorsque le joueur dépasse le total de 7 points et demi. La valeur des figures était alors d’un demi-point. Cependant le « Sept-et-demi » ne se jouait qu’avec les figures, les as, ainsi que les 8, 9 et 10. Quelques règles le différenciaient également encore un peu du blackjack moderne. C’est donc le « Vingt-et-un » qui est aujourd’hui considéré comme l’ancien jeu le plus proche du blackjack actuel. Faisant son apparition dans les cercles de jeu français du XVIIIème siècle, ce jeu connut vite un très grand succès, notamment dans les cercles proches de la royauté. Parmi ses adeptes, on recensera ainsi Madame du Barry (maîtresse de Louis XV), mais aussi Napoléon, qui s’en éprit durant son exil sur l’île d’Elbe.
L’arrivée aux Etats-Unis, naissance du Blackjack
Fuyant le régime de « La Terreur » instauré après la Révolution Française de 1789, de nombreux bourgeois français exportent le « Vingt-et-un » outre-Atlantique. Installés en Nouvelle Orléans, ils introduisent le jeu dans les cercles privés locaux dès le XIXème siècle. Légalisé par l’Etat à partir de 1823, le jeu sera rebaptisé d’abord « Twenty One », puis « Blackjack » suite à une modification d’une règle instituant un bonus de 10 contre 1 lorsque le joueur réussissait un blackjack naturel avec un As de Pique et un Valet de trèfle ou de pique (carte nommée « Jack of Spade en anglais). Le Blackjack était né. L’on y jouera dans les casinos à partir de 1915, mais de façon plutôt clandestine d’abord. En 1919, la première table de jeu à feutre vert est fabriquée.
Le blackjack moderne
Suite à la légalisation des jeux de hasard dans l’Etat du Nevada en 1931, le Blackjack connaît un succès fulgurant et s’impose très vite comme l’un des jeux de casino les plus populaires de la planète. Pour améliorer la compréhension et les chances des joueurs, la stratégie de base du blackjack est éditée vers le début des années 1960. Le comptage de cartes et les nombreuses anecdotes de joueurs remportant des sommes faramineuses en battant les casinos de Las Vegas contribueront à populariser encore plus le jeu à travers la planète.
Aujourd’hui, le blackjack est sans contestation possible, le jeu de hasard le plus populaire du monde. En ligne, on en retrouve de nombreuses variantes permettant aux joueurs du monde entier de jouer quand et où ils le désirent.
