Amaya GamingCinq ans pour multiplier par deux son volume d’activités online. Voilà le nouveau pari que s’est lancé Amaya.  Pour y parvenir, l’entreprise canadienne spécialisée dans le développement de logiciels et de solutions de jeu en ligne table sur la conquête de nouveaux marchés avec PokerStars, et sur l’ajout des pools et paris sportifs à son offre. Seulement huit mois après avoir dépensé la bagatelle de 4,9 milliards $ US pour le rachat de la maison mère de Full Tilt Poker et du géant PokerStars.

Le poker associé aux paris et pools sportifs, l’avenir d’Amaya

Pour David Baazov, patron de l’entreprise montréalaise, l’avenir d’Amaya se conjugue indubitablement avec le développement de sa section consacrée au poker et aux paris sportifs. En effet, après 2014, qu’il considère comme une année de transition ayant permis au groupe de s’affirmer comme le numéro un sur le secteur du poker, M. Baazov entrevoit l’atteinte des nouveaux objectifs du groupe grâce à une stratégie d’expansion vers de nouveaux marchés aux États-Unis, comme en Pennsylvanie ou en Californie, mais aussi à l’international, en Amérique du Sud et en Asie notamment. Dans le même ordre d’idées, l’entreprise montréalaise s’oriente sérieusement vers le marché des paris sportifs en ligne. Pour le patron d’Amaya, il s’agit en fait de répondre efficacement à une demande exprimée depuis un certain temps par les joueurs et de positionner ainsi l’entreprise sur ce secteur fortement concurrentiel. Une version bêta de PokerStars a d’ailleurs déjà permis d’expérimenter la chose avant la phase d’expansion prévue pour se dérouler au cours du prochain semestre.
Quant aux nombreux amateurs de pools sportifs inscrits sur PokerStars aux États-Unis, ils pourront eux aussi bientôt constituer leurs équipes fictives afin d’affronter celles des autres formations en ligne. Avec un peu de chance, la plateforme de pools sportifs d’Amaya devrait être fin prête avant le lancement de la prochaine saison de la NFL (ligue nationale américaine de football).

Le bilan de 2014

Compte tenu de l’opération d’acquisition de Pokerstars en juin dernier, le résultat du groupe pour le compte du dernier trimestre 2014 a été négatif, avec une perte de 26,7 millions $, soit 20 cents par action. Une perte plus importante que les 6, 8 millions $, soit 8 cents par action, constatés pour le compte de l’année 2013. Cependant, derrière ce résultat négatif, se cache une hausse considérable des recettes engrangées sur la période concernée. Amaya a ainsi réalisé 368,6 millions $ de recettes contre 37 millions $ pour la même période en 2013. L’arrivé de PokerStars chez Amaya a donc permis, en réalité, au géant montréalais, de réaliser un bénéfice ajusté de 85,7 millions de dollars, soit 42 cents par action. C’est bien au-delà des 11,1 millions $ enregistrés pour le compte du dernier trimestre de 2013. C’est par contre très proche des 381 millions $ de chiffres d’affaires et des 40 cents de bénéfice par action prévus par les analystes sondés par Reuters.

Actualités du groupe et perspectives 2015

L’actualité d’Amaya tourne également, ces dernières semaines, autour de l’enquête menée par l’AMF du Québec (Autorité des Marchés Fianciers) sur les transactions liées à l’acquisition de PokerStars.  À ce sujet, M. Baazov s’est dit confiant et persuadé que l’enquête ne révèlerait aucune infraction commise en interne.
Le 30 mars dernier, l’entreprise a par ailleurs annoncé avoir trouvé un accord pour la cession de l’éditeur Cadillac Jack au groupe AGS pour la bagatelle de 476 millions $. Toutes choses qui permettent à Amaya d’entrevoir les résultats de 2015 avec sérénité. L’entreprise espère en effet des revenus de l’ordre de 1,62 milliard $ à 1,74 milliard $, dont l’essentiel (environ 90 %) devrait provenir du jeu en ligne. Quant au bénéfice attendu pour l’exercice en cours, il est situé entre 610 et 715 millions $.

En attendant, l’action Amaya (TSX : AYA) a clôturé la session du 31 mars avec une baisse de 1,7 %, se fixant à 29,70 $ à la bourse de Toronto.