Casinos de la Côte d'Azur en difficultéPlus ça avance et moins ça va pour les casinos installés dans les villes de la Côte d’Azur. En effet, hormis quelques-uns d’entre eux qui arrivent encore à se maintenir, la crise semble avoir mis bien à mal la plupart de ces casinos de la la Côte d’Azur. Entre les lourdeurs administratives, la nouvelle réglementation et les prélèvements fiscaux, les casinos azuréens nagent en eaux troubles et les résultats chutent. On parle de plus de 25 % de baisse du Produit Net des Jeux pour certains…

De grands casinos de la Côte d’Azur en situation critique

Avec 12 casinos installés le long de la Méditerranée, la Côte d’Azur semblait jusque-là quelque peu épargnée par la crise qui secoue le secteur depuis plusieurs années. Mais force est de constater que même les établissements les plus renommés accusent sérieusement le coup. La baisse du taux de fréquentation, mais aussi les charges fiscales, notamment celles concernant les redevances aux municipalités, sont en cause. Petit tour d’horizon de ces casinos côtiers qui ne vivent plus vraiment le rêve bleu :

Grasse : Stop et fin

Suite au non-renouvellement de sa licence au terme de l’exercice passé, le casino de Grasse était resté fermé, depuis le début de l’année, en attendant la décision du tribunal de commerce. Après avoir été repoussée à plusieurs reprises, la liquidation judiciaire semble inévitable pour l’établissement qui avait notamment été repris il y a quelques années, par Abel Djebbar, ancien footballeur professionnel. Les 26 salariés de l’établissement sont donc désormais officiellement au chômage.

Cannes ou les effets de la concurrence

Sur les 12 casinos de la Côte, la cité des festivals en compte trois. Un record sur le plan national, qui risque bien de ne plus en être un si une nouvelle approche n’est pas trouvée. En effet, réunis sur le même territoire, les deux casinos gérés par le groupe Barrière (Les Princes et le Casino Croisette) et celui du groupe Partouche (le Palm Beach) semblent se partager la même et unique clientèle, en chute qui plus est. Ce qui aboutit logiquement à de très lourdes pertes pour les trois établissements. Au total, les trois casinos auraient enregistré environ 11,5 millions d’euros de pertes de 2011 à 2014.

Même Monte-Carlo accuse le coup

L’on croyait les casinos du rocher à l’abri des affres de la crise. Mais ce n’est apparemment pas le cas. En effet, les chiffres du troisième trimestre de 2014 affichent clairement une baisse des revenus. Selon le président délégué de la SBM, Jean-Luc Biamonti, cette situation serait liée essentiellement à la perte d’une bonne partie de la clientèle traditionnelle des établissements du rocher. Mais le groupe, qui est en situation de monopole, relativise la situation et entrevoit des solutions efficaces pour juguler la baisse de fréquentation de ses casinos. Le groupe a d’ailleurs déjà commencé dans ce sens en étendant les heures d’ouverture du casino Café de Paris qui fonctionne désormais 24 heures sur 24 depuis juillet 2014.

Les casinos du Sud qui tiennent bon

Malgré le contexte général très morose, quelques casinos de la côte gardent le cap et parviennent même à enregistre une croissance de leurs revenus. Parmi ces casinos qui entretiennent l’espoir de lendemains meilleurs pour le secteur, il y a :

Antibes attire les convoitises

Le casino d’Antibes se porte plutôt bien et cela arrange les affaires de la municipalité qui peut faire jouer la concurrence dans le cadre du lancement d’une  DSP. L’actuel concessionnaire, la SA Eden Beach Casino et le Groupe Partouche, les candidats en lice vont donc rivaliser afin de satisfaire autant que possible les attentes d’une municipalité qui est bien consciente d’être en position de force.

La Rotonde de Beaulieu, nouveau look pour une nouvelle clientèle

Allant totalement à contre-pied de la situation de crise qui secoue le milieu depuis quelques années, le Groupe Casino du Golfe finit les travaux de rénovation de la Rotonde, entamés depuis plus de 4 ans et qui ont coûté la bagatelle de 9 millions d’euros. L’objectif ? Attirer une nouvelle clientèle haut de gamme. Et c’est parti pour bien fonctionner.

Menton, l’optimisme sur le long terme

Pour le Groupe Lucien Barrière, il n’est pas question de se limiter à la situation critique actuelle. À Menton, le groupe a ainsi investi la bagatelle de 3 260 000 euros afin d’offrir au casino de la ville, un nouveau visage néo-rétro visant à inscrire l’établissement dans une dynamique avant-gardiste. À Menton, on envisage ainsi les prochaines années avec sérénité.

Cagnes-sur-Mer, un casino jeune et prometteur

Créé seulement en 2009, le casino Terrazur du groupe Tranchant semble bien parti pour se tailler une place en or sur la Côte d’Azur. Se constituant progressivement sa clientèle, l’établissement n’en finit pas d’innover, constituant désormais un important pôle d’animation dans la ville.