Dominique DesseigneFondé au cours de l’année 1912 par François André, le groupe Barrière est développé successivement par Lucien Barrière puis par sa fille adoptive Diane Barrière-Desseigne. A la mort de cette dernière, en 2001, c’est son mari Dominique Desseigne qui devient président.

Il y a peu, il a annoncé une restructuration en interne avec la suppression de postes à la clef. Présent sur le marché du casino terrestre mais aussi celui de l’hôtellerie de luxe, le groupe Barrière est à l’heure actuelle très affecté par les fermetures de ses établissements à cause de la crise sanitaire internationale. Cela le contraint aujourd’hui à réagir.

La mise en œuvre d’une restructuration avec suppression de postes

Il faut bien reconnaître que l’année 2020 a été particulièrement difficile pour de nombreux secteurs d’activité, à cause de la pandémie mondiale de coronavirus Covid-19. Celle-ci a notamment impacté négativement le groupe Barrière. En effet, ce dernier a été contraint de fermer ses casinos terrestres en mars pour une durée de plus de 11 semaines. Puis, à la fin du mois d’octobre, ses établissements ont également été obligés de garder à nouveau leurs portes closes.

Et ce n’est pas tout, la crise sanitaire a aussi durement touché la filière du tourisme puisque les déplacements internationaux ont été restreints, ce qui n’arrange pas vraiment les affaires du groupe Barrière. En effet, celui-ci est également implanté dans l’hôtellerie de luxe qui a pris de plein fouet la crise sanitaire internationale.

A cause de cette situation difficile, le PDG du groupe Barrière a donc été contraint de réagir. C’est la raison pour laquelle il vient d’annoncer au personnel la mise en œuvre d’une restructuration avec suppression de postes à la clé. Le comité sociale et économique du siège parisien de la société s’est d’ores et déjà réuni la semaine dernière et le processus devrait prochainement être lancé.

Affronter la réalité en réduisant les charges et les effectifs

A l’heure actuelle, le groupe Barrière s’impose comme le principal opérateur de casinos terrestres de France, en terme de chiffre d’affaires. Il faut dire qu’il possède de nombreux établissements de jeux prestigieux comme à Enghien-les-Bains, Deauville, La Baule, Cannes ou Bordeaux par exemple. Au total, la société gère 27 casinos, un club de jeux parisien, 16 hôtels ainsi que de nombreux bars et restaurants, ce qui représente plus de 6 000 salariés. Au terme de son exercice 2018-2019, elle avait réalisé un volume d’affaires de 1,24 milliard d’euros.

Mais cela, c’était avant que l’épidémie de coronavirus Covid-19 ne devienne une pandémie internationale. Cette crise sanitaire a ainsi entraîné de nombreuses conséquences pour le groupe Barrière. On peut prendre en exemple son hôtel 5 étoiles Fouquet’s Barrière, sur les Champs Elysées et l’avenue George-V à Paris, qui n’a pas rouvert ses portes depuis le début du premier confinement. Il est aussi possible d’évoquer le cas du Casino d’Enghien-les-Bains. Le numéro 1 du marché a été fermé quelques semaines supplémentaires en juin. Puis, il n’a plus été autorisé à accueillir les joueurs, depuis le 17 octobre dernier.

En conséquence, le groupe Barrière doit aujourd’hui affronter la réalité en face en réduisant ses charges et ses effectifs. C’est pourquoi il s’apprête prochainement à supprimer des postes.